Lëtz’ Make Music
«Moien, Luxembourg!» ont coutume de lancer, depuis la scène, les artistes étrangers de passage à la Philharmonie, soucieux de s’adresser à leur public d’un soir dans l’idiome du pays. Mais en 2024/25, cette adresse résonnera en version originale, avec une mise à l’honneur de la scène musicale luxembourgeoise.
Tout d’abord avec un concert qui associera le concerto pour euphonium du compositeur Marco Pütz à une nouvelle œuvre dédiée au vibraphone virtuose de Pascal Schumacher.
Également originaire du Grand-Duché, le jeune violoncelliste Benjamin Kruithof leur emboîtera le pas dans le cadre de sa nomination au titre de «Rising star» et retrouvera par ailleurs au CAPE d’Ettelbruck, pour les Variations sur un thème rococo de Piotr Ilitch Tchaïkovski, l’Orchestre Philharmonique du Luxembourg. La phalange assurera pour sa part la création de Out of the blue, fruit d’une commande d’État passée au compositeur Claude Lenners, également donnée en tournée à Cologne.
La pianiste Cathy Krier poursuivra de son côté la série «Yoga at the Phil» tandis que sa compatriote, la compositrice Catherine Kontz, proposera sa deuxième édition du festival rainy days, événement désormais incontournable de la musique contemporaine. La musique
de cette dernière sera d’ailleurs, entre autres, au centre de l’une des productions pour enfants de la série «Musikalesch Aventuren», occasion de rappeler que le jeune public ne sera pas oublié, non seulement avec ces «aventures» au long cours mais aussi la série «Loopino», toutes deux op Lëtzebuergesch.
Citons encore un concert de l’Orchestre Philharmonique du Luxembourg dirigé par Gast Waltzing ainsi que le ciné-concert «Asphalt» mis en musique par Francesco Tristano. Sans oublier, tout au long de la saison, les United Instruments of Lucilin ou la commande passée, à l’intention de la Luxembourg Philharmonic Academy, au compositeur Hy-Khang Dang, natif du Luxembourg.
Enfin, la série «Fräiraim» continuera à donner carte blanche à la scène locale pour des concerts allant du métal à la musique contemporaine, en passant par les traditionnels luxembourgeois. Alors plus que jamais Moien a merci, Lëtzebuerg!
Anne Payot-Le Nabour